L’Arlésienne va donc dérouler son ruban de bitume. L’avant-projet présentant le Schéma National d’Infrastructures de Transport (SNIT) a été dévoilé mardi 13 juillet 2010. En application du Grenelle de l’Environnement, le projet constitue une rupture majeure en privilégiant les transports alternatifs à la route : ferroviaire, transports en commun, fluvial et maritime. Le projet de SNIT ne prévoit pas d’augmentation de la capacité globale du réseau routier ou autoroutier. En matière routière, les projets proposés répondent uniquement à des exigences de sécurité, à de légitimes préoccupations de désenclavement et d’équité territoriale, et à la volonté d’effacement de quelques points de sérieuse congestion du trafic. Le contournement autoroutier d’Arles figure dans ce programme. Il doit être validé par le Préfet de Région et être ensuite présenté au Parlement d’ici la fin de l’année. Le Maire d’Arles et le Député ont accueilli cette décision avec une grande satisfaction. Nous, nous sommes à la fois conscients, en tant qu’utilisateurs occasionnels des autoroutes, que le contournement améliorera notablement la circulation et en même temps, dépités en tant que riverains qui subiront les nuisances. En effet, le tracé choisi passera à proximité des dernières habitations construites au sud de notre quartier. La sortie Sud Ouest de l’autoroute, prévue à proximité du rond point des Allèges, se connectera avec le carrefour de Fourchon (par une déviation de la R.D. 35 réalisée par le C.G. 13) afin de rejoindre la R.D. 570 au nord de la ville, par la rocade de Pont de Crau. Ce qui engendrera un trafic routier important et extrêmement polluant de poids lourds qui desserviront la zone industrielle nord, le Port d’Arles et les villes de Tarascon et Saint-Rémy. Il faut réaliser que la construction de ce tracé fera penser à une espèce de chenille qui va serpenter entre Raphèle et Gimeaux, pour une hauteur de 12 à 16 mètres, dans une zone à l’équilibre hydraulique fragile. En cas de crue importante du Rhône, le risque d’inondation peut se révéler catastrophique pour nous car ces travaux achèveront de nous enfermer dans un « casier ». C’est pour ces raisons, qu’au sein de l’ARPA, notre association a défendu, pendant 15 ans de rapports difficiles avec l’Etat, un autre tracé : la variante sous fluviale. Hélas, au fil des ans, les soutiens se sont estompés et les intérêts particuliers ont eu raison de la belle dynamique et de la sagesse collective de l’ARPA. Avec, à partir de 2011, l’enquête publique, la déclaration d’utilité publique, la concession de l’autoroute et les enquêtes parcellaires (négociations avec les propriétaires), nous avons encore quelques années de répit avant le démarrage des travaux. Sauf pour les propriétaires qui se trouvent dans la bande des 300 mètres de large définie pour le tracé et qui ne savent toujours pas à quelle sauce ils seront mangés !
La voie rapide un week-end de juillet 2010 :
Le rond point des Allèges, l'autoroute devrait passer à proximité :